Les Filles du Roi

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L’orpheline

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Le baptême ridicule

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L’inspection

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Rêve de nymphes

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Les duchesses

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Les mariées

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Bénis soient les bedons

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La jeune veuve

2012, Hand-painted digital c-print, 50×38.5

Les Filles du Roi is the name given to the large group of young women sent from France to Canada in the 17th century as brides of the state. Approximately 800 selected girls, mostly orphans and some widows, were provided with a dowry from Louis XIV to help populate the fledgling colony. On average, they were wed within four to five months of their arrival and would bear 7 to 8 children.

These women, often ill-perceived as prostitutes or Filles de joie, helped double the population over the duration of the ten-year migration program (1663-1673). Systematically, a nation was founded on their backs.

The project chronicles their journey referencing the visual language found in heraldry. As an early form of political branding, it denotes personal progeny and royal alliances as well as regional iconography. Each scene was constructed using cardboard cutouts and digital manipulation to create a theatrical three-dimensional coat of arms

The images allude to the Filles du Roi’s social and historical environment but not without incorporating elements from contemporary society, specifically French-Canadian cultural tropes and signifiers.

The stage and mirror ball allude to a nightclub, vaudeville or even strip club décor. The poses and see-through clothing of the girls flaunt their sexuality with both coquettish embrace and vulnerability. These images express a light-hearted, satirical portrait of Les Filles as opposed to the vociferous patriotic affirmations of French-Canadian sociologist and historians that have tried to correct their reputations in the past.

The result is a presentation of a polarized history, controversial or unknown, that has shaped a people and it’s sexual dynamics.

Through the perspective of Canadian and French history we can access more global notions surrounding nationhood, genealogy, exploitation and sexuality. Colonization, both of land and body, is the motif on centre stage.

Individual descriptions of each image here.

***

Les Filles du Roi est le nom donné au grand nombre de jeunes femmes pauvres envoyées de la France au Canada au 17e siècle pour peupler la colonie naissante. Environ 800 jeunes filles ont été sélectionnées. Elles étaient, pour la plupart, orphelines avec quelques veuves parmi leurs rangs. Séduis par une dot de Louis XIV et la possibilité d’un plus grand advenir, elles ont rapidement convolé sur ce sol étranger. En moyenne, elles se sont mariées dans les quatre à cinq mois suivant leur arrivée et ont « fourni » 7 à 8 enfants à la Nouvelle-France.

Ces femmes, souvent mal perçues comme prostituées ou filles de joie, ont doublé la population au cours de la durée du programme d’immigration (1663-1673). Systématiquement, une nation a été fondée sur leurs dos.

Ce projet raconte leur voyage en s’inspirant du langage visuel ou héraldique du blason. L’une des premières forme de « marketing » politique, l’armoirie désigne la descendance personnelle et les alliances royales ainsi que l’iconographie régionale. Chaque scène a été composée en écu de trois dimensions, construite en utilisant un mélange de technique analogue et numérique pour créer une estrade narrative.

Les images font allusion aux conditions sociales et historiques de cette période mais non sans l’intégration d’éléments canadiens français contemporains.

L’estrade, la boule de facettes (boule « disco ») et l’enseigne font allusion au vaudeville, aux boîtes de nuit ou même au décor de club de danseuses. Les poses et les vêtements diaphanes des filles affichent leur sexualité de façon à la fois coquette et vulnérable. Le désir est d’exprimer un portrait enjoué, même légèrement satirique ou ironique, de les Filles par opposition aux affirmations véhémentes et patriotiques des sociologues et historiens qui ont essayé de corriger leur réputation dans le passé.

Le résultat est une représentation d’une histoire polyvalente; une qui a formé un peuple et son approche unique à la sexualité.

Grâce à la perspective de l’histoire canadienne et française, nous pouvons accéder à des notions plus globales qui entourent la nation, la généalogie, l’exploitation et la sexualité. La colonisation, à la fois de la terre et du corps, est le motif sur la scène.

Descriptions individuelles de chaque images ici.

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