On Air
Plaza Bridge Underpass, Elgin St. & Wellington St.
Ottawa Nuit Blanche (In partnership with SAW Video)
September 20th 2014, 6:20pm – 4:21am / 20 Septembre 2014, 18h20 – 4h21
Crash scenes are normally deleted from in-flight movies. Please remain seated as On Air invites you to experience these scenes in the dark of an airplane cabin while listening to air-traffic controllers deal with real-life technical difficulties.
The installation, which suggests both an airplane cabin and a movie theatre, creates a visceral experience where our enjoyment and capitalization of tragedy is questioned. Airplane crash films are their own genre, feeding off the anxiety many feel around flight. Barely perceptible clips from these films and in-flight safety videos are added to scenes of peacefully flying through the ambiguous canvas of an ethereal sky. The lines that separate the real and the fake, the precautionary and the incendiary, are blurred by melding them into each other much like we do ourselves in response to the heightened emotion – of anxiety, doubt and superstition – that surrounds air flight.
Along with the air traffic controller and cockpit voice recordings, a pair of headphones accompany each seat, playing a continuous tonal frequency of 19hz. This simulates the hum of a plane and creates slight ear pressure. Also known as the ghost or fear frequency, it has scientifically (and disputably) been shown to produce dread and anxiety in the listener and is linked to haunted locales.
On Air stylistically recreates the flying experience to immerse the audience and question, perhaps more empathetically than usual, our own reaction to disaster and how we use media as its interface.
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Les scènes de crash sont habituellement supprimées des films que l’on passe à bord des avions. Veuillez vous asseoir pour visionner On Air, où l’on vous invite à découvrir ces scènes dans l’obscurité d’une cabine d’avion tout en écoutant les contrôleurs aériens affronter de réelles difficultés techniques.
Cette installation, qui se présente sous la forme d’une cabine d’avion (avec un clin d’oeil aux salles de cinéma), permet de vivre une expérience secouante qui porte à s’interroger sur le plaisir qui vient avec la capitalisation des tragédies. Les films d’accidents d’avion sont un genre en soi, qui fait appel aux angoisses que beaucoup ressentent quant il est question de prendre l’avion. Ici, des clips à peine perceptibles de ces films, ainsi que ceux de vidéos de consignes de sécurité, se mêlent à des scènes de vol paisible dans le tissu flottant d’un ciel d’éther. Les limites entre le vrai et le faux, entre le monde protégé et celui du tragique, se brouillent à force de fusionner les unes avec les autres, un peu comme cela arrive lorsque nous sommes aux prises avec les vives émotions — d’anxiété, de doute, de superstition — qui entourent l’expérience de prendre l’avion.
En plus d’enregistrements sonores de voix de contrôleurs aériens et de conversations tirées de <<black box>>, une paire d’écouteurs accompagnant chaque siège diffuse une fréquence tonale continue de 19 Hz. Simulant le bourdonnement d’un avion, cette fréquence crée une légère pression dans les oreilles. Il a été prouvé scientifiquement (bien que cela ait été également contesté) que cette fréquence, aussi connue sous le nom de <<fear frequency>> ou <<ghost frequency>>, provoque de la peur et de l’anxiété chez l’auditeur, et est souvent associée à des endroits hantés.
On Air recrée l’expérience de prendre l’avion pour immerger le public et l’inciter, de manière peut-être un peu plus emphatique que d’habitude, à s’interroger sur ses réactions face aux catastrophes, et du rôle des médias pour en faire l’expérience.
photos by/par Timothy I. Smith http://www.tismith.com/